Dernier roman en datę chez Pocket Imaginaire, Jedi : Battle Scars de Sam Maggs prend place entre les deux jeux vidéos Jedi : Fallen Order et Jedi : Survivor.
Deux Jedi (dont le désormais célèbres Cal Kestis) en fuite, une sœur de la nuit, un Latero à 4 bras et un mini droides partent à la recherche des plans d’un objet qui,
s’il tombait dans les mains de l’empire, serait terrible pour la rébellion.
Bon… ça sent un peu le réchauffé. Non ?
Le tout guidé par une stormtrooper souhaitant déserter.
On a là une équipe comme on les aime. Qui monte des plans et autres missions d’intérêt « anti impérial ». Rappelant un peu le « big three » de la trilogie originale. « Big 5 » si on compte les droîdes
Bref ça partait bien.
Malheureusement, malgré de belles scènes d’action (qui ont tendance à s’éterniser), c’est long à se mettre en place.
Et ça va être un peu comme ça toute la première moitié du roman.
Ce qui est franchement dommage car on aurait pu avoir un récit un peu plus court mais bien plus efficace.
Cette première partie souffre aussi, au contraire, de quelques précipitations et de soucis de contexte.
J’ai été un peu perdu à un moment, ne sachant plus trop où l’action se situait. J’étais resté sur le lieu précédent… Je ne sais pas si j’étais fatigué ou bien si l’autrice est allé un peu vite mais ça surprend
Cette partie sert à présenter la « famille » Mantis (nom du vaisseau mère de notre équipe) et les liens qui les unissent. Mais, là encore, on va manquer d’approfondissement.
J’ai eu le sentiment de rester un peu sur ma faim.
Par exemple Sam Maggs prend beaucoup (trop) de temps à analyser et relater l’amourette (désolé pour le spoil) entre Merrin et Fret, alors que, personnellement, j’aurais aimé plus d’infos sur Cal :
son histoire, sa personnalité, son lien avec BD, etc. C’est quand même le personnage principal des jeux.
Résultat, lorsqu’on se concentre enfin sur Kestis, son manque de maturité prend beaucoup de place et je le trouve un peu à côté de la plaque.
Heureusement la seconde moitié est bien plus agréable et on retrouve du plaisir de lecture.
Le « casse » est bien amené, entre suspicion envers Fret, organisation efficace et découverte inattendue.
On en apprend d’ailleurs un peu plus sur Cal (enfin !) et sa première rencontre avec les inquisiteurs.
Le personnage de Merrin prend alors l’ascendant en terme de présence.
Elle devient plus centrale que Cal et c’est un vrai plaisir !
La description de ses pouvoirs est top et Sam Maggs nous gratifie de quelques passages fort sympathiques sur les sœurs de la nuit et Dathomir.
De la même manière, le combat de Cal et Merrin contre les Purges Troopers (j’adore !) redonne un peu d’intérêt au roman.
On ajoute à cela une rencontre sous tension avec le cinquième frère plutôt bien écrite, le tout agrémenté de quelques touches d’humour bien vues.
Vous l’aurez compris, un roman qui ne m’a pas réellement convaincu.
Une écriture pas vraiment à la hauteur qui n’est pas sans rappeler des lectures douloureuses côté légendes (dans une moindre mesure !)
Rien d’original non plus dans l’intrigue générale et qui n’apporte pas grand chose dans la continuité.
N’étant pas du tout joueur, même si des efforts de contexte sont à noter, j’ai vraiment eu l’impression qu’il me manquait du background.
Battle Scars ravira certainement les fans des jeux vidéos (et encore rien n’est sûr quand on lit les commentaires des gamers…)
et possède tout de même 2-3 atouts fort sympathiques dans la seconde moitié qui, sincèrement, sauvent le récit.