Entre mettre du temps à le commander, du temps à l’avoir une fois commandé, terminer le livre précédent avant de le commencer… j’arrive un peu après la bataille avec mon avis
Mais ce n’est pas grave, au contraire ça permet de ne pas être noyé dans la masse de critiques. Positivons.
La première chose à dire sur ce nouveau roman qui prend place dans la Haute République est que, même s’il vient à la suite du roman précédent, ce n’est pas un tome 2 mais bel et bien le premier opus d’une série Young adulte. Comprenez « ados ». Les deux romans peuvent donc se lire indépendamment.
Un roman écrit par une auteure qui a désormais fait ses armes chez Star Wars, puisque « En pleines ténèbres » est son 5e récit issu de l’univers Officiel.
Claudia Gray est une grande fan de SF, connue pour son style fluide, son plaisir à dépeindre des univers et son amour pour ses personnages. Et c’est toujours un plaisir de la lire.
Contrairement à « La lumière des Jedi », celui-ci prend plus son temps. Même si le rythme s’accélère au fil de pages jusqu’à un dernier tiers plutôt dynamique. Celles et ceux qui avaient justement été un peu perdu par la rapidité de présentation des personnages, notamment, profiteront un peu plus ici.
De la même manière que Charles Soules, Gray parle de la voie des Jedi, du lien entre Padawan et maître, entre Force et Jedi et, à nouveau, j’ai trouvé cette façon de voir les choses très innovante. Et ça fait du bien. Le concept premier n’est pas remis en cause mais le groupe d’auteur(e)s a su se casser un peu la tête pour l’approfondir. Et pour moi c’est une réussite.
Côté récit maintenant. La Lumière des Jedi introduisant la grande catastrophe, il fallait que Claudia Gray l’aborde sans être dans la répétition. Les personnages vont donc subir les conséquences du cataclysme hyper spatiale comme tant d’autres vaisseaux. Ils réussiront à sortir de la voie et se retrouver dans un secteur a priori tranquille avec d’autres équipages. C’est là qu’ils décideront de rejoindre une station, plutôt étrange, afin de se mettre à l’abri. Station qui s'avère être plus dangereuse que prévu.
Je dois avouer que le départ du roman comporte quelques longueurs, mais Gray s’en sort rapidement et nous happe à nouveau grâce à des personnages hauts en couleur. Surtout les non Jedi comme Leox, Affie et bien évidemment le désormais célèbre Géode, sorte de rocher taiseux mais qui n’en pense pas moins.
Du côté des antagonistes, j’étais très impatient de découvrir les Drengir. Mal m’en a pris. C’est pour moi le seul point noir du roman. J’ai été par exemple très déçu qu’ils parlent et qu’ils aient l’air si peu réfléchis. J’aurais préféré quelque chose du type « Alien ». Sanguinaire, chasseur, implacable et plus animal. C’est vraiment dommage car j’avais de gros espoirs... et là on retombe dans un style jeunesse pas forcément à propos.
On sent, avec ces deux premiers romans, que le côté obscur est de plus en plus présent. Que quelque chose se prépare. Et ça ne viendra peut être pas forcément des Drengir ou des Nihil... D’ailleurs ces derniers sont bien plus intéressants que les Drengir ! La manière dont ils sont organisés, la volonté de dominer, de semer le chaos,... font d’eux de véritables prédateurs. Ce qui est étonnant toutefois c’est que tout le monde a l’air de les découvrir alors qu’ils n’en sont pas à leur premières exactions. À suivre donc.
Pour conclure « En pleines ténèbres » est un roman assez sombre, moins dans l’action que le tome paru en mars. Qui se concentre un peu plus sur la condition de Jedi et les questionnements des padawan et des chevaliers. Il introduit aussi la notion de "Cheminant". Même s’il ne rentre pas trop dans les détails. Je vous laisse découvrir ça.
Bref du bon et du moins bon mais un joli équilibre qui donne envie de lire la suite.
Une chose est sure, la période de la Haute Republique s’annonce riche, un terrain de jeu formidable pour les auteurs.